Ars Magica (qui signifie en latin « l’art de la magie ») est un jeu de rôle mettant en scène des mages évoluant en Europe Mythique, une Europe médiévale alternative où les croyances de tous sont réelles. Regroupés généralement au sein d’un lieu appelé alliance, ils tentent d’y mener à bien leurs recherches magiques, à l’abri des persécutions de l’Église et de leurs ennemis, au sein de l’Ordre d’Hermès.

Écrit par Jonathan Tweet (créateur du jeu Conspirations) et par Mark Rein-Hagen (Vampire : la Mascarade et autres jeux du Monde des ténèbres), Ars Magica se distingue des autres jeux de rôle par un système de magie particulièrement élaboré, laissant une grande liberté aux joueurs. Le jeu innove également en leur proposant d’incarner alternativement trois types de personnages (un mage, un compagnon et un servant) au lieu d’un seul. Les joueurs sont ainsi invités à participer à la gestion de toute l’alliance, au lieu de ne se consacrer qu’à leur personnage.

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L'Alliance à l'Hiver 1202 (côté turbula) [Laurent]

"La petite communauté de Barbazan entre dans 4e année sous le règne bienveillant du Cénacle reconstitué. Une forme de train-train s'est installée, mais les changements à venir font forcément parler d'eux...
Les préparatifs et installations des ruchers dans la fin de l'année, sous la tutelle du bon seigneur Joan, ont fait parler d'eux. Comme l'essentiel des hommes du village sont absents la majeure partie de l'année, la question de savoir qui va procéder aux récoltes est forcément venue sur le tapis. Du coup, ça sera probablement des femmes de la communauté qui s'en occuperont. L'arrivée prochaine [on dit "dans le courant du printemps"] d'un nouvel habitant, un ciergier, a fait aussi du bruit : pensez donc ! Une nouvelle tête, forcément, ça suscite l'intérêt !
Un autre sujet de discussion est constitué par les vignobles ! Car, oui, voilà un an et demi que Bidaut "l'éborgné" travaille a remettre les quelques ceps du fief en condition. Sarcler, retravailler les emplacements, replanter certains pieds, etc. Ca l'a bien occupé : d'autant qu'il a fait çà tout seul. Mais cette fois, on y est ! Il va y avoir du raisin cette année. Du coup, Bidaut, qui a un peu prévu le coup, a discuté avec les habitants pour avoir la main d'oeuvre pour les vendanges. Autant dire que ca suscite de l'enthousiasme et qu'il y aura du monde pour récolter le raisin. Mais la communauté a des désidératas. Un peu poussée par les gens de Barbatius, Bidaut s'est retrouvé "bombardé" représentant du village. Comme Joan est le plus abordable des "Messieurs-Dames de Barbazan", il est allé le trouver pour savoir si les "bons seigneurs" allaient accorder le droit d'utiliser leur pressoir.. Car oui, comme les serviteurs, manouvriers et autres mains d'oeuvre qui travaillent au château viennent tous du village, il ne leur a pas échappé qu'il y a un beau pressoir au castel... Sans compter que c'est un droit seigneurial... Et puis, la répartition du vin fait question : les villageois seraient bien contents de pouvoir toucher quelques bouteilles/cruches raconte Bidaut, un peu gêné... D'ailleurs, il y a des bouteilles [Insert : autre contenant historiquement plus approprié si besoin] pour stocker le vin ? Et des futs ? Non, parce que sinon, ca serait bien d'y penser avant l'automne ! Ah, et puis, Jeannot, l'aubergiste... [le tenancier de l'hostellerie, chez qui Bidaut va se vider quelques cruchons le Dimanche] Il dit que ca serait pas mal aussi de lui en réserver quelques futs pour proposer du "produit local" dans son établissement ! Voilà donc Joan (et par son intermédiaire, le reste des mages d'Hersé) au courant ; quelques préparatifs à envisager pour la fin de l'année [Peut-être un peu d'investissements en temps et ou argent à prévoir ?].

Au château, l'hiver 1202 est loin d'être calme et morne. Magda et Adhémar le Noir sont venus "hiverner", apportant une bonne dose d'agrément musical et d'ambiance qui font cruellement défaut le reste du temps. Mais il y a aussi des travaux et des questions d'aménagement !

La Tour du seigneur Lucius, avec son étrange dôme brillant ("Du verre ? Mais, comme les vitraux de l'église !? Et bein, ca fait la paire avec le bâtiment aux colonnes à côté [Lire : Les Bains], tiens..."), n'a fait qu'amplifier les discussions sur la bizarrerie dudit seigneur ("Bah, oui, vous savez ; là, quand il va se promener vers le lac... Puis, il marmonne tout le temps, tout seul...").

Mais ce qui a aussi intrigué les braves gens de Barbazan, c'est les travaux d'aménagement d'un nouveau local, sis à côté de la chapelle. Au début, la population pensait qu'il s'agissait de la construction d'une nouvelle sacristie... Mais finalement, la rumeur a circulé qu'il s'agissait plus d'une "salle de classe" et que le bon Père Garmond, arrivé l'an dernier, allait dispenser des cours. Forcément, Arixo était furieux de savoir que la nouvelle s'était répandue aussi vite... Joan a haussé les épaules, d'un air de dire "j'avais prévenu"... Une rapide enquête plus tard, il s'avère que certains des serviteurs du château ont entendus des discussions à ce sujet entre Garmond, Magda, Lucius et Jaime. En effet, l'installation de la "salle de classe" provisoire (en bois, attenante à la chapelle) n'est rien de plus que le préalable a une pièce plus solide. Jaime a été sollicité par Lucius et, même si c'est moins "ésotérique" que ce qu'on lui demande d'habitude, le maître-maçon-architecte-ingénieur a rapidement dressé des plans pour une construction rapide et économique dans l'enceinte. Il en a débattu avec un de ses gars, qui en a lui-même discuté à l'hostellerie local [Oui, la même que celle où va Bidaut le Dimanche et qui est devenue, il faut bien le dire, le principal centre de distraction locale pour tous les résidents].

Faisons une parenthèse sur l'équipe de Jaime ! Ils ont accompagné le maître-maçon quand il est venu à Barbazan en 1198 pour des travaux... Mais comme les chantiers s'enchaînent depuis trois ans maintenant et que, visiblement, il y en a encore pour un ou deux ans de boulot, ils ont abandonnés leurs installations provisoires et se sont installés dans une des fermes vides du village qu'ils ont retapés [Elle est pas compliqué à trouver d'ailleurs, c'est celle qui a le plus de gueule dans le bled]. Ils font régulièrement l'aller-retour entre le village et le château, chapeautent les équipes de manouvriers (là encore, la partie mâle de la population locale qui ne s'occupe pas des brebis, plus de la main d'oeuvre saisonnière recrutée à Lugdunum... On revoit jamais les mêmes d'ailleurs... Il faut dire que ceux qui viennent une saison ne se rappellent plus très bien où se trouve le château de Barbazan et ce qu'il s'y passe...). Bref, ils se sont presque installé définitivement. Et certains de ces bonhommes, bien gaillards (et bien payés), ont un certain succès auprès des jeunes filles du crû. Par contre, autant d'hommes ensembles sous le même toit, çà fait jaser les commères, évidement... Surtout qu'on raconte qu'ils ont des espèces de rituels bizarres : bon, d'accord, c'est sûrement des histoires inventées par les gamins qui sont aller fureter chez eux l'année dernière (ils ont pris un sacré rouste par leurs parents quand ça s'est su d'ailleurs...), mais quand même...

Pour en revenir au bon Père Garmond et son "école"... Il a évidemment consenti à enseigner à des jeunes "triés sur le volet", choisis par Arixo, mais encore va-t-il falloir les loger ces jeunes ! Ce qui signifie les héberger, les nourrir, les abriter. À terme, ils deviendront des membres productifs et utiles à la communauté ; mais dans l'intervalle, ce seront des bouches à nourrir de plus [Ce qui suppose des frais supplémentaires].

Et l'hébergement, à priori dans l'enceinte, est aussi une vraie problématique, puisque le château est jourd'hui plutôt "plein comme un oeuf"... Pensez donc... Cinq seigneurs du lieu ; le seigneur Pierre de Malvezie, sa emme et le vieux Malvezie (on pensait qu'il allait calancher l'année dernière, mais il s'accroche à son état de "légume" visiblement) qui se partagent une chambre à trois ; le capitaine Theo et ses huit soldats qui ont plantés leurs tentes l'année dernière [d'ailleurs, "Capitaine, si on pouvait avoir;un baraquement en dur, genre là, dans cte tour [Lire : La Tour du Capitaine] si on reste en garnison ici, çà serait quand même mieux, si les châtelains, ils peuvent faire queque chose"] ; le troubadour Adhémar et Magda en visite ; le Père Garmond qui s'est installé un coin pour vivre dans la sacristie ("C'est pas bien grand, mais à mon âge, il faut pas plus") ; les huit serviteurs qui s'entassent plus ou moins dans les communs) ; les chevaux qui renâclent dans leurs box... Autant vous dire qu'héberger encore un peu plus de monde dans l'enceinte, çà devient difficile... Et encore, les bâtisseurs ont "déménagés" l'année dernière, mais il reste encore leur appentis derrière le domus ! D'ailleurs, Jaime suggérait qu'il serait pas plus mal de rénover ce bâtiment pour en faire des chambres pour les "élèves" à venir. Et l'accroissement de la population de l'enceinte et de ses besoins est arrivé à un point où la bonne Astrugue, ci-devant mère du seigneur Joan et [pardon pour le néologisme] "délégué du personnel", a bien fait comprendre à son fils que pour assurer les besoins de la châtellenie, il allait falloir trouver une paire de main en plus. Le personnel des serviteurs du château compte huit personnes qui résident dans les Communs (bâtiment à droite des portes du château, adjacent à la forge, au pressoir, aux écuries... Et au laboratoire d'Artus...). Ces individus sont issus des familles des bergers recrutés à l'origine ; des femmes, filles et garçons qui partagent leur temps entre l'entretien de leurs fermes au village (basse-cour et potagers compris) et les tâches domestiques au castel (aux cuisines, pour le service,l'entretien des lieux, "aide-soignante" pour le vieux Malvezie, corvée de chiottes, éclairage, lavandières, palefrenier, etc.) . Ce petit personnel fut renforcé par un recrutement du même acabit effectué parmi les deux familles de paysans venues de Malvezie après la première rencontre avec le Roi-des-Rats. Et Astrugue, en tant qu'ancienne, est naturellement devenue la cheftaine de cette tribu.

Puisqu'on parle chevaux ; Arixo a, enfin, son cheval de monte. Pas un destrier de guerre, ni un percheron bâtard, mais un Cheval de Selle Supérieur. Joan a un peu grincé des dents quand il a fallut ouvrir les cordons de la bourse pour payer les 4 £ mythiques de l'achat de cet animal, mais c'est néanmoins chose acquise. Et du coup, une nouvelle problématique est apparue. Il y a maintenant 3 chevaux à l'Alliance. Arixo est, pour sa part, assez dédaigneux à l'idée de nettoyer le crottin et s'occuper de sa monture. Si Pierre et Théo, plus pragmatiques, s'occupent des leurs et qu'un garçon d'écurie suffisait jusque là, les trois cavaliers sont globalement d'accord sur le fait que la venue d'un maître d'écurie professionnel serait bienvenue. "Une situation à améliorer donc ! Lui apporter une solution rapide serait de bon aloi ! Je peux certainement trouver l'homme qu'il nous faut dès le printemps !" renchérit Arixo... Quant à savoir si l'Alliance est prête à le rémunérer, c'est une question en suspens. Quoi qu'il en soit, durant l'hiver, Arixo, Théo et Pierre ont longuement eu l'occasion de discuter "bourrins", "montures", élevages, qualités des chevaux et des cavaliers... De ces discussions, l'idée d'un élevage équestre a émergé ; un projet à long terme évidemment, mais l'idée a germé. À l'initiative de Lucius, l'hiver a aussi été l'occasion de discussions entre Pierre, Théo et Jaime. Le seigneur Lucius souhaitait en effet, par souci d'anticipation et de planification, avoir l'avis expert des deux combattants et du maître-architecte afin qu'ils conjuguent leurs talents pour proposer des moyens d'améliorer les défenses du castel (la Poliorcétique, tout ça), mais aussi du fief de manière plus générale (où poster des tours de guet ? Comment établir un réseau correct de patrouille ? Quels effectifs seraient décents/bons/excellents pour assurer la sécurité du fief, etc.). Et Lucius aurait aussi souhaité savoir quels genres d'objets seraient vraiment bienvenus pour soutenir les combattants en cas de conflit. L'idée, là encore, étant de faire émerger un plan de route/objectif à atteindre/plan d'action. Un sujet de discussion récurent entre les habitants du fief concerne aussi les rats... Ce véritable fléau local des trois années passées, notamment pour les communautés alentours, semble moins omniprésent. De l'avis général, ces "sales bêtes" sont moins entreprenantes et un peu moins présentes. Mais ils sont encore là... "Bah, védieu, c'est pas un mal. Mais faut dire qu'on voit presque plus de serpents non plus depuis trois ans. Un mal pour un bien, si vous voulez mon avis !' Car oui, il n'a pas échappé aux gens du coin que couleuvres, aspics et autres vipères ont "mis la clé sous la porte" ces dernières années. Certes, ça fait moins d'accidents, mais un des prédateurs majeurs des rats étant aux "abonnés absents", ca laisse quand même le champ libre aux rongeurs."