Ars Magica (qui signifie en latin « l’art de la magie ») est un jeu de rôle mettant en scène des mages évoluant en Europe Mythique, une Europe médiévale alternative où les croyances de tous sont réelles. Regroupés généralement au sein d’un lieu appelé alliance, ils tentent d’y mener à bien leurs recherches magiques, à l’abri des persécutions de l’Église et de leurs ennemis, au sein de l’Ordre d’Hermès.

Écrit par Jonathan Tweet (créateur du jeu Conspirations) et par Mark Rein-Hagen (Vampire : la Mascarade et autres jeux du Monde des ténèbres), Ars Magica se distingue des autres jeux de rôle par un système de magie particulièrement élaboré, laissant une grande liberté aux joueurs. Le jeu innove également en leur proposant d’incarner alternativement trois types de personnages (un mage, un compagnon et un servant) au lieu d’un seul. Les joueurs sont ainsi invités à participer à la gestion de toute l’alliance, au lieu de ne se consacrer qu’à leur personnage.

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Points de vue sourcier sur la Théorie de la magie (Hermétique) [Laurent]

Les Sourciers

Comment perçoivent-ils la Théorie hermétique ?
Les Sourciers sont un groupement de théoriciens qui s’interroge avant tout sur l’origine de la magie (la Source). La Théorie hermétique, depuis son établissement, n’a jamais approfondie la question.Selon la Théorie en vigueur, le Don est l’élément incontournable permettant la pratique de la magie, quelle que soit la Tradition. Dans la pratique, le Don permet de manipuler la force magique via les Arts, qui sont les « outils » pratiques des Hermétistes. Mais l’origine même de cette « force magique » n’a jamais été vraiment étudiée : l’opinion dominante est qu’elle provient de la Dimension magique et de ses interactions avec la Dimension vulgaire. Pour les Sourciers, l’étude de cette interaction est centrale et permettrait d’ouvrir un champ de découvertes sur les phénomènes de la Distorsion, du Crépuscule mais aussi de la « consommation d’énergie » qui affectent les mages procédant à leurs incantations (la fatigue en découlant occasionnellement). Les Sourciers s’intéressent aussi à l’influence qu’exerce une meilleure, ou plus vaste, connaissance du Monde sur les pratiques rituelles et cérémonielles. Pour certains, ceci est l’indice que la Source n’est pas uniquement extérieure à la Dimension vulgaire ; ces mêmes théoriciens évoquent notamment les anciennes Traditions qui mettaient la Nature au coeur de leur pratique magique. Depuis quelques décennies, sans doute sous l’influence de courants de pensées mystiques tournées vers l’introspection, une fraction des Sourciers s’interroge aussi sur le Don en lui-même, qui en tant qu’étincelle magique, pourrait être lui-même la Source.

Rapports avec les autres Traditions et théories magiques
Les Sourciers partagent l’opinion conservatrice selon laquelle la Théorie hermétique, par son côté composite et intégrateur, est préférable à des Traditions plus refermées sur elles-mêmes ; le développement de la Parma Magica (issue des efforts de Bonisagus pour développer un système globalisant des magies antérieures) est l’un des arguments démontrant la supériorité des Hermétistes. Toutefois, l’observation et l’étude des méthodes incantatoires des autres Traditions ainsi que la connaissance de leurs suppositions sur l’origine de la magie sont, pour les Sourciers, une richesse potentielle énorme. Cela permettrait la confrontation avec les hypothèses hermétistes et favoriserait certainement des percées dans la recherche. Évidemment, ce type d’étude gagnerait à être réalisé dans le cadre d’échanges et de collaborations inter-Traditions. Mais les Sourciers n’écartent pas pour autant des méthodes « subtiles » comme l’infiltration et l’espionnage. Pour certains, l’utilisation de méthodes de coercition n’est pas impossible.

Rapport aux Limites magiques
Lorsque les impossibilités de la magie s’expliquent uniquement par les Limites supérieures de la Nature Essentielle et/ou du Divin, les Sourciers estiment qu’il ne sera pas possible d’y remédier. Mais ils sont aussi fermement convaincus qu’une partie des Limites auxquelles sont confrontées les Hermétistes sont le résultat d’imperfections dans la Théorie initialement développée par Bonisagues. Toutefois, pour les Sourciers, ces imperfections peuvent être corrigées, notamment en approfondissant les recherches sur certains éléments de la Théorie « laissés en friche », avec une priorité sur la Source (dont tout découle).

Théorie magique et affinités spirituelles
L’expérience a largement démontré aux Sourciers que les forces Divines et Magiques sont antagonistes. Ils écartent l’idée que l’origine de la magie, donc des mages, soit reliée au Divin. La Source n’est pas divine et, partant, la Genèse du monde par Dieu est, au moins partiellement, un mythe. D’autres forces existent et exercent une influence. Pour les Sourciers, l’affiliation spirituelle est une affaire de choix personnel, non parce que Dieu à laissé aux hommes leur libre-arbitre, mais en raison de la pluralité des forces mystiques. Dans la pratique, la majorité des Sourciers s’affichent comme chrétien et considèrent le Divin comme un allié nécessaire dans la lutte contre l’influence néfaste de l’Occulte.

Perceptions des avancées
Les Sourciers concentrent leurs efforts sur les études portant sur l’origine de la magie, la Source, la nature du Don (son caractère potentiellement reproductible et sa transmission entre-autre). Les recherches portant sur les liens entre l’énergie du mage et la magie elle-même sont aussi favorisées. De manière générale, les Sourciers accueillent favorablement toute avancées et découvertes faites dans le cadre de la Théorie hermétique et gardent un oeil sur les recherches menées par les tenants d’autres théories magiques.